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* - Originalité des méthodes
La septième caractéristique prévue sous le rapport
de créa-
tion de Vincennes concerne les méthodes pédagogiques qui
"devront présenter une grande originalité" plus
particu-
lièrement :
a - "en instaurant l'année continue" ; Vincennes n'a
pu le
faire, faute de moyens
b - "en supprimant les examens traditionnels" c'est-à-dire
en instaurant la contrôle continu. A ce sujet, les
documents écrits donnés par Vincennes sont abondants ; le
contrôle continu y est sans aucun doute, une préoccupation
majeure. Les descriptions des méthodes employées sont inté-
ressantes, variées et cohérentes ; et rien ne permet de
dire
qu'il y a là plus de laxisme qu'ailleurs. De ce point de vue,
le pourcentage des non bacheliers qui abandonnent en cours
de route est de nature à rassurer ceux qui pensent que la
diplôme est donné à tous les étudiants. Notons
à ce sujet
que, quels que soient les résultats des évaluations ou
examens, on peut toujours les critiquer selon qu'on les re
garde en voulant y trouver du laxisme ou au contraire du
"gâchis". Un système qui, par exemple, se recevrait
que 10%
de ses étudiants serait considéré par les uns (les
tenants du
"standing") comme très satisfaisant, et par les autres
(les
tenants d'un minimum de rendement) comme bien peu efficace.
Par
ailleurs, il faut peut-être souligner que 1e
contrôle continu n'est pas forcément la meilleure solution,
en particulier pour les salariés qui ne peuvent pas être
toujours présents. C'est la raison pour laquelle certains
départements ont plutôt adapté leurs méthodes
aux situations
réelles au lieu d'utiliser un système unique.
Notons d'autre
part que, au moins dans certains
départements, ce contrôle sanctionne à la fois les
pratiques
individuelles et les connaissances théoriques, ce qui se
justifie en particulier là ou il y a de forts contingents de
salariés.
Cela
dit, l'exploitation des statistiques est
très difficile comme nous allons le voir.
En
1972-1973, il y avait 16 500 étudiants et l'u-
niversité a délivré cette année 80 000 U.V.
ce qui donne un
chiffre moyen de 4,8 U.V. par étudiant (la licence étalée
sur
trois ans, en exige 30, soit 10 par an ou 5 par semestre,
une U.V. demandant normalement 9 H de travail - y compris le
travail personnel - par semaine).